Intervention de Marie-George Buffet

Commission d'enquête sur la lutte contre le dopage — Réunion du 20 mars 2013 : 1ère réunion
Audition de Mme Marie-George Buffet députée ancien ministre de la jeunesse et des sports

Marie-George Buffet :

Je suis bien entendu d'accord avec ce que vient de dire M. Néri.

Il faut toutefois prendre garde à la manière dont on pourrait, sur le plan éthique, mener une étude épidémiologique sur la durée de vie des sportifs.

On sait que la pratique forte du dopage a souvent entraîné, chez les sportifs, une dépendance à d'autres addictions, du fait du besoin de médicaments.

La majorité des pays où les paris en ligne sont les plus nombreux n'ont aucune agence de contrôle. En France, l'Autorité de régulation des jeux en ligne (ARJEL) fait du bon travail, mais ne met à jour que de petits trafics...

Existe-t-il une capacité d'autorégulation du mouvement sportif international ? Mon intime conviction est que ce n'est pas le cas. Je n'émets pas ici une critique contre les femmes et les hommes qui composent ce mouvement, mais le fonctionnement même de celui-ci, au plan international, la façon dont ses organismes de direction sont construits, font qu'il ne peut s'autoréguler.

Au début de sa présidence, M. Rogge a essayé de s'attaquer aux questions d'assurance. Il a été immédiatement mis en minorité par le conseil d'administration du CIO...

La puissance publique doit donc intervenir, même si elle a besoin du mouvement sportif pour l'accompagner. Je ne vois pas d'autres solutions.

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