Intervention de Marie-George Buffet

Commission d'enquête sur la lutte contre le dopage — Réunion du 20 mars 2013 : 1ère réunion
Audition de Mme Marie-George Buffet députée ancien ministre de la jeunesse et des sports

Marie-George Buffet :

Le ministère dispose de tous les instruments nécessaires. Quand j'ai vu que je ne pouvais plus intervenir de manière douce face, à l'époque, à la fédération d'haltérophilie, je leur ai enlevé l'agrément. C'est une arme atomique ! Il a fallu que la fédération se reconstruise club par club...

Sans aller jusque-là, il existe cependant des conventions annuelles. On peut donc passer des accords avec les fédérations. En 1998-1999, le mouvement sportif français a plutôt eu une très bonne réaction. C'est le Comité national olympique et sportif français (CNOSF), sous la direction d'Henri Sérandour, qui a organisé le relais des athlètes jusqu'au CIO ! Cela n'avait pas plu au Président Samaranch. Je ne pense pas qu'Henri Sérandour ait gagné des galons en procédant de la sorte... Le mouvement sportif français s'était donc plutôt impliqué de bonne façon dans la lutte contre le dopage. C'était certainement inégal selon les fédérations, mais j'ai plutôt ce sentiment.

C'est avec les fédérations internationales que nous avons le plus de difficultés. Ce sont elles qui maîtrisent les contrôles sur toutes les compétitions internationales : elles sont donc juges et parties. C'est là le problème. C'est pourquoi je proposais de leur retirer ces contrôles.

En matière de prévention, il faudrait que l'État et le mouvement sportif coorganisent une véritable campagne de prévention, ce qui s'est fait à certaines époques, avec du matériel adapté aux encadrants, aux jeunes, etc. Je pense que le mouvement sportif français répondra présent. Cela ne résoudra toutefois pas pour autant la pression des fédérations internationales.

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