Chacun reconnaît qu'une plus grande implication et une plus large responsabilisation des fédérations sportives sont nécessaires en matière de prévention. Ne convient-il pas de réaliser une coupure nette entre ce volet et le reste de la lutte antidopage -contrôle, répression, etc., aussi bien au niveau national qu'international ? On sait que la fédération française de tennis, par exemple, n'exerce aucune prérogative en matière de lutte contre le dopage, la fédération internationale s'occupant de tout...
Par ailleurs, vous avez rappelé que lorsqu'on est aux responsabilités, on est sous la pression permanente de l'opinion publique. Aussi bien en matière d'information que d'évolution de l'opinion publique, les sportifs repentis ont une grande influence. Ce sont les révélations de Landis ou d'Hamilton qui permettent de décoder le système Armstrong. Aux États-Unis, en quelques mois, Armstrong est passé du statut d'icône à celui de pestiféré. La France n'est pas habituée à ce système. Comment voyez-vous évoluer la législation française en ce domaine ?
Enfin, vous avez beaucoup insisté sur la dimension européenne. Pendant longtemps, la France a été en avance et considérée comme modèle dans la lutte antidopage. Pensez-vous que notre pays conserve cette avance ? Les autres États ne sont-ils pas plus efficaces que le nôtre, du fait de l'utilisation des douanes et de tout un arsenal judiciaire ?