Intervention de Pierre Bordier

Commission d'enquête sur la lutte contre le dopage — Réunion du 20 mars 2013 : 1ère réunion
Audition de M. Pierre Bordry ancien président de l'agence française de lutte contre le dopage

Photo de Pierre BordierPierre Bordier :

A la veille de l'étape du Mont Ventoux, lors du Tour de France de 2009, il a été impossible aux préleveurs de contrôler Lance Armstrong, les représentant de l'UCI ayant expliqué qu'il était dans un hôtel à 60 kilomètres et qu'il ne fallait pas le déranger. C'est assez curieux avant une épreuve difficile... Cette histoire est reprise dans le rapport américain.

La seconde affaire a eu lieu en Andorre, où il a fallu attendre plus de 45 minutes avant que les préleveurs ne puissent atteindre les sportifs, pour des raisons diverses et variées, notamment parce qu'on les avait déjà contrôlés la veille et qu'il fallait les laisser dormir le matin ! Les préleveurs nous ont fait immédiatement un rapport. J'ai directement téléphoné à Pat Mac Quaid, qui m'a répondu qu'il allait arranger l'affaire. Il n'a rien arrangé du tout !

Des rumeurs circulent selon lesquelles le groupe Amaury sport organisation (ASO) savait que des coureurs passaient la frontière espagnole dans cette zone. Je ne sais pourquoi, ni quels besoins ils en avaient. Pour le Tour de France suivant, des indications ont semble-t-il été données aux directeurs d'équipe du Tour de France, pour leur dire qu'il ne fallait pas recommencer comme les années précédentes.

Ce ne sont que des rumeurs, mais vous pouvez peut-être les vérifier auprès des intéressés. Les dirigeants du Tour de France sont engagés dans la lutte contre le dopage, mais savent néanmoins un certain nombre de choses qui se passent lors des compétitions.

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