Plus on fait de contrôles, plus on a de chances de trouver des cas positifs. Il se trouve que le cyclisme a été particulièrement visé et on en a donc trouvé plus chez les cyclistes. Je pense que le cyclisme est un des sports dans lequel il y a le plus de dopage, mais je n'ai pas dit que c'est là où il y en a le plus ! Je suis persuadé qu'il y en a dans le football. Je me souviens de personnes qui ne reprenaient pas la partie à la mi-temps, sachant qu'un contrôle allait arriver à la fin du match ! J'ai également eu vent de personnes prévenues d'un contrôle lors de telle ou telle épreuve...
Je me souviens d'un match espoir entre la France et le Portugal, où l'on avait tenté de contrôler les sportifs portugais, qui avaient tout cassé dans le vestiaire pour échapper au contrôle ! Cela existe aussi à la pétanque ou au tir : les bêtabloquants empêchent de trembler...
Ne parlons pas du rugby. J'ai été effrayé de voir certains rugbymen prendre dix kilos en une saison ! Ce n'est pas uniquement grâce à la musculation. C'est l'évolution du sport qui le veut. J'ai vu le rugby, sport que j'adore, se déformer. On ne cherche plus l'évitement mais à entrer : il faut donc de la masse, de l'explosivité.
En athlétisme, le sprint a été parmi les plus éprouvés, le demi-fond aussi, tout comme le marathon. Pourquoi les marathoniens ne courent-ils que trois fois par an ? C'est pour cela qu'on a augmenté les primes des vainqueurs : il existe des limites physiques. Normalement, on ne peut faire plus de trois marathons par an. Ceux qui les font courent également dix épreuves de 20 kilomètres par an ! J'ai en tête un marathonien français qui a disparu de la circulation...
Je citais la balle au tambourin pour m'en amuser : je ne porte aucune accusation, mais lorsque je vois qu'il existe un championnat européen et une coupe du monde, je me dis que les joueurs doivent aussi y passer, alors que ce sport était auparavant limité à l'Hérault ! Plus une compétition est organisée à l'échelon européen et mondial, plus les risques de dopage existent.