Toutes les fermetures de bureaux de poste, toutes les réductions d'amplitude des horaires d'ouverture des agences postales ont souvent été décidées de façon autoritaire par La Poste. C'est l'une des raisons qui ont poussé un certain nombre de maires à critiquer vertement ces pratiques, désireux qu'ils étaient, évidemment, que leurs bureaux de poste ne ferment pas.
Ils ont été pris au mot : la consultation de la commission départementale de présence postale territoriale sera bientôt inscrite dans la loi.
Toutefois, la consultation de cette commission ne garantit en rien que le fond du problème sera réglé. Elle ne met pas fin non plus au caractère inéluctable de la fermeture de certains bureaux de poste. Il faut donc donner un véritable pouvoir de décision aux commissions départementales de présence postale territoriale.
Il est temps de donner la parole, et donc de véritables pouvoirs de décision, aux citoyens et aux élus locaux, aux usagers des services publics, à l'instar de ce qui se pratique dans les comités d'usagers mis en place à l'occasion de la régionalisation du transport ferroviaire.
L'élaboration de choix économiques stratégiques pour le territoire national doit être le fruit d'un processus décisionnel démocratique. Dans ce sens, les commissions départementales de présence postale territoriale doivent être dotées de réelles prérogatives en matière de maillage territorial du réseau postal.