Les engagements citoyens sont une possibilité. Il existe une association à Mayotte qui fait un travail remarquable en direction des jeunes en favorisant les regroupements familiaux. Des bénévoles métropolitains ayant le désir de s'engager dans une cause humanitaire peuvent la rejoindre à Mayotte.
S'agissant des relations économiques avec les Comores, tant qu'il existera une dépression économique entre Mayotte et les Comores, il y aura un effet d'aspiration vers Mayotte. Une solution de long terme ne peut être qu'économique, mais elle se heurte à un blocage politique. Il faut passer par un canal moins officiel pour nouer un dialogue, par exemple par le biais humanitaire ou de la francophonie.
M. Vergoz, les propos du recteur de Mayotte étaient en effet insupportables.
Je n'emploierais pas l'expression de « fuite en avant » : les pouvoirs publics ne se désintéressent pas de Mayotte. Les financements sont à portée de la main. Pour les utiliser, il faut dégager des priorités et mener simultanément des actions en direction des Comores pour endiguer les flux migratoires clandestins, avec des mesures sanitaires, et entamer un dialogue avec les Comores. Il n'existe aucun contrôle au départ de Mayotte : on laisse les Comoriens qui retournent chez eux, se noyer...
On peut regretter que la départementalisation de Mayotte ait été mal préparée, depuis 1974, date du premier referendum, jusqu'à mars 2011, date de la départementalisation effective. On n'a pas anticipé ce rendez-vous, qui a été un choc pour la société mahoraise, avec des incidences importantes sur la vie quotidienne : le passage de la polygamie à la monogamie et ses conséquences visant à revendiquer l'allocation parent isolé pour les mères célibataires ; l'absence d'état civil ; la tradition mahoraise de changer de nom plusieurs fois au cours d'une vie...