Nous n'avons pas encore publié toutes les données qui sous-tendent ces évaluations. Nous allons le faire et il y aura des débats sur deux sujets : le scénario d'accident choisi ; les calculs économiques réalisés. Nous allons publier ces calculs dans des revues économiques pour susciter un débat entre spécialistes. J'ai appris aujourd'hui que l'Agence pour l'énergie nucléaire (AEN) de l'OCDE ouvre également une réflexion sur ce sujet.
Le débat aura donc lieu. Nous avons des arguments solides. Nos études ont duré plusieurs années. Elles sont fondées sur des extrapolations à partir de cas réels. Savez-vous qu'après l'incident de Tricastin, Areva a dû acheter toute la production agricole de la zone en aval de l'installation alors que la contamination était nulle ? Voilà le type de mécanisme qui se met en oeuvre lors d'un accident. Par ailleurs, le coût que nous avons calculé est le coût total intégré sur une vingtaine d'années. Le coût de l'accident de Fukushima au Japon sera probablement plus élevé que ce chiffre de 400 milliards d'euros.