Intervention de Françoise Laborde

Délégation sénatoriale à la prospective — Réunion du 13 mars 2013 : 1ère réunion
Réunion de la délégation : Audition du conseil supérieur de l'audiovisuel csa sur les travaux relatifs au développement de la télévision sociale

Photo de Françoise LabordeFrançoise Laborde, conseillère au CSA et présidente du groupe d'étude sur le développement de la télévision sociale :

C'est intéressant ce que vous dites. Bizarrement, on observe une vraie demande d'« éditorialisation ». On a longtemps pensé qu'avec les web TV et Internet, le spectateur serait plus actif et composerait lui-même son programme. Or, tel n'est pas le cas. Les téléspectateurs continuent de regarder le grand téléviseur familial tel qu'il est programmé par les chaînes. C'est la raison pour laquelle les rediffusions de films attirent toujours autant de public. Même si vous avez Rabbi Jacob dans votre vidéothèque, vous le regarderez quand même sur TF1 le dimanche soir et sa diffusion fera un score d'audience élevé.

En somme, nous sommes de plus en plus paresseux ! Bien que nous ayons de plus en plus de facilités, nous avons envie que quelqu'un décide à notre place. De la même manière, Le Super Bowl, qui est le programme le plus regardé aux États-Unis, est le moment que citent spontanément les Américains comme étant la soirée familiale par excellence. Il est le seul moment aux États-Unis où ils partagent encore un repas. Finalement, la télévision rassemble et reste très familiale. Plus il y a d'informations disponibles, plus nous avons envie que quelqu'un les sélectionne pour nous. Lorsque vous voulez être informés, vous regardez le 20 heures et vous n'allez pas simplement consulter Internet. Nous avons besoin d'une éditorialisation, me semble-t-il.

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