Intervention de Mehmet Tekelioglu

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 9 avril 2013 : 1ère réunion
Échange de vues avec une délégation de députés turcs

Mehmet Tekelioglu, président de la Commission d'harmonisation des normes avec l'Union européenne :

La solution de la crise en Syrie ne dépend pas de la Turquie. Le blocage au Conseil de sécurité de la Russie et de la Chine est préjudiciable mais nous n'avons pas les moyens de les convaincre, peut-être que la France pourra y parvenir par son influence. Ce que nous savons, c'est que la situation ne peut pas durer comme cela et que Bachar Al-Assad doit être convaincu de quitter le pouvoir pour que le calme revienne en Syrie. Nous continuons à avoir des entretiens avec l'opposition syrienne. La Turquie n'agira que dans le cadre d'accords internationaux, d'une résolution préalable des Nations unies. Nous sommes très concernés aussi par l'afflux des réfugiés. Il faut que la communauté internationale soit plus active.

Nous pensons comme vous que la question arménienne n'est pas du ressort des parlements. Sur la reconnaissance du génocide, laissons les historiens nous dire s'il y a eu génocide ou non. Créons une commission d'arbitrage internationale. Nous avons déjà dit que nous accepterions la décision d'une telle commission d'arbitrage, parce qu'il y a eu énormément de morts de chaque côté et que nous ne pensons pas qu'il y ait eu un but génocidaire, mais nous le disons unilatéralement et vous ne l'accepterez pas, c'est pourquoi nous proposons qu'une commission internationale arbitre.

Sur les droits de l'homme et la démocratie, nous essayons d'atteindre le niveau européen, nous avons conscience de nos manques mais nous avons la volonté de les combler. Pour mettre en mouvement les solides, il faut de l'énergie, mais une fois qu'ils sont mis en mouvement on ne peut guère les arrêter. Il en va de même des mouvements sociaux, il faut que la législation soit mise en pratique, que la société l'admette et l'accepte. En matière de démocratie et de droits de l'homme, nous n'avons pas l'intention de faire de concessions, les partis d'opposition sont d'accord sur ce point, parce que nous travaillons, en adoptant ces standards, au bénéfice des citoyens turcs.

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