Intervention de Ayse Gülsün Bilgehan

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 9 avril 2013 : 1ère réunion
Échange de vues avec une délégation de députés turcs

Ayse Gülsün Bilgehan, député :

En tant que député de l'opposition, je suis d'accord avec le président. La Turquie et la France ont des approches communes sur la Syrie, sur les pays du « printemps arabes « et sur la Palestine. On pourrait, de loin, dire que nous sommes parfois concurrents. S'agissant de la Syrie, la Turquie porte un lourd fardeau et a besoin de l'aide de la communauté internationale. Mais, outre la question des réfugiés, il faut aussi penser à ce qui adviendra après la chute du Gouvernement, car l'opposition est divisée et il faut poser la question des minorités, y compris chrétiennes, la question de la place des femmes, celle de la laïcité. C'est d'ailleurs notre point commun, dans les pays des printemps arabes et au Mali aussi. Il faut souligner la position modérée du Gouvernement turc sur l'intervention française au Mali.

Sur l'Union européenne, il est vraiment important que nous poursuivions le processus d'adhésion. Il ne faut pas que la France arrête les négociations en bloquant des chapitres. Je suis membre du Conseil de l'Europe dont la Turquie est un membre fondateur et nous n'avons heureusement pas ces problèmes-là, nous travaillons tous en bonne intelligence. Il est donc important que le processus continue sans quoi nous risquons de perdre le soutien de l'opinion, et si la Turquie perd l'espoir d'adhérer, cela sera une grande désolation pour une grande partie des républicains et des amis de la culture française. Notre intérêt est d'être dans le même camp.

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