Le Groupe de Minsk travaille depuis de nombreuses années, mais, jusqu'à aujourd'hui, aucun plan n'a été soumis aux partis. Ce système n'a fait que maintenir le statu quo sans apporter de solution. Or un cinquième du territoire de l'Azerbaïdjan (hors Haut-Karabagh) reste occupé, les Nations unies l'ont admis, il faut que cette occupation cesse. La Turquie a des projets de coopération régionale dans le domaine de transports, de l'énergie et de l'aide humanitaire, si on ne le fait pas les parties continueront à s'opposer et les opinions resteront figées. Nous avons des frontières communes avec les deux pays. Il faut souligner la présence visible et l'influence de la Russie en Arménie. Il faudrait que le groupe de Minsk soit moins passif, il faut que l'occupation des terres azerbaïdjanaises occupées cesse, je ne parle pas du Haut-Karabagh, et que les solutions proposées par la Turquie soient discutées par le groupe de Minsk. À défaut, la situation n'évoluera pas. L'Azerbaïdjan, de son côté, s'enrichit avec ses ressources pétrolières et gazières et en consacre une partie croissante à sa défense alors que l'Arménie s'appauvrit en population et se développe peu. Cela va conduire à un déséquilibre à terme avec tous les risques que cela comporte si on n'apporte pas de solutions. C'est une région sensible.