Intervention de Alain Néri

Réunion du 15 avril 2013 à 16h00
Élection des conseillers départementaux des conseillers municipaux et des conseillers intercommunaux et modification du calendrier électorale — Article 23

Photo de Alain NériAlain Néri :

Pour qui connaît les départements ruraux, notamment les zones de moyenne montagne, un tunnel de 30 % permettra de beaucoup mieux tenir compte de la réalité des territoires et des populations, afin de garantir une réelle proximité des élus. C’est d’autant plus vrai que, avec l’élection par binômes, on double la superficie des cantons, même si le nombre d’élus ne change pas.

Dans mon département, on pouvait trouver des cantons de 900 habitants ou de 1 200 habitants, quand d’autres en comptaient 35 000. Cette situation était intenable et un redécoupage était indispensable, même sans changement de mode de scrutin.

Pour rester dans le département du Puy-de-Dôme, nous partons sur une base de 20 000 habitants par canton. Si nous retenons une marge de variation de 20 %, soit 4 000 habitants, la fourchette s’établit entre 16 000 habitants et 24 000 habitants. Avec un seuil de 16 000 habitants, dans certains secteurs du Livradois et des Combrailles, les superficies des cantons seront énormes, et les électeurs seront perdants en termes de proximité.

J’entends bien que le juge va décider. Mais la représentation nationale compte encore un peu dans ce pays, du moins je l’espère ! J’estime, pour ma part, que l’onction du suffrage universel est incontestable.

Ce sujet est important, parce que les élus les plus connus des électeurs, dans notre pays, sont les maires et les conseillers généraux, surtout en milieu rural. Ces élus participent à l’aménagement du territoire. Ils se battent pour le développement et la défense de nos territoires. Ils sont les premiers à engager des politiques de résistance à la désertification.

Monsieur le ministre, il faut aller vers les 30 %, en tenant compte des critères d’exception que vous avez rappelés, comme le nombre de communes, l’altitude et le climat : ils représentent une avancée remarquable dont nous vous remercions.

En effet, chez nous, en hiver, pour faire cinquante kilomètres, il faut parfois « un certain temps », comme disait Fernand Raynaud, qui était originaire de notre département d'ailleurs.

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