Intervention de Gérard Larcher

Réunion du 22 avril 2013 à 21h30
Autorisation de prolongation de l'intervention des forces armées au mali — Débat et vote sur une demande du gouvernement

Photo de Gérard LarcherGérard Larcher :

La conférence pour la reconstruction du Mali du 15 mai prochain à Bruxelles, dont le thème est « Ensemble pour le renouveau du Mali », sera pour nous l’occasion de nous demander comment promouvoir le futur développement pour tirer les leçons du passé.

Il nous faudra également réfléchir aux architectures de sécurité régionales, comme la CEDEAO, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Elles n’ont pas été en mesure de faire face seules à la menace. Une réflexion doit être menée sur le renforcement de la FAA, la Force africaine en attente, de l’Union africaine et sur une association de l’Algérie au règlement de la question sahélienne, sujet majeur, voire essentiel, sur lequel Jean-Pierre Chevènement reviendra certainement.

Enfin, pour l’intervention militaire, la solidarité européenne s’est trouvée singulièrement réduite.

Elle fut d’abord une solidarité bilatérale, entre plusieurs États européens et nous-mêmes, mais aussi – n’oublions pas de saluer l’effort de ces pays – avec les États-Unis et le Canada.

La génération de force des 500 formateurs d’EUTM-Mali est éloquente : la France fournit la moitié du contingent et a dû, lorsque certains se retiraient, servir de « variable d’ajustement »…

Messieurs les ministres, le président Jean-Louis Carrère l’a dit, nos forces viennent d’accomplir une prouesse que seules deux ou trois armées au monde sont aujourd’hui capables de réaliser. Méfions-nous que Serval ne soit pas le dernier exemple en date de cette capacité de projection !

Au-delà même de nos choix politiques, nous devons affirmer qu’il y a un plancher en dessous duquel le budget de la défense ne doit pas descendre. Sinon, nous vivrons un déclassement stratégique et nous serons dans l’incapacité d’assumer les politiques que nous menons pour défendre nos intérêts mais aussi ceux de l’Europe tout entière.

Si la restauration de nos finances publiques est aussi une question de souveraineté, gardons-nous d’opposer une souveraineté à une autre.

Pardonnez-moi d’être aussi concret, mais, pour nous, le maintien de l’enveloppe de 31, 4 milliards d’euros est essentiel, comme l’a déjà souligné Jean-Louis Carrère.

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