Il ne faut pas brusquer les choses de telle façon que le conflit ait lieu, ce qui rendrait très difficile les élections, et je reviens à ma démonstration précédente. Mais il ne faut pas non plus accepter l’idée qu’il peut y avoir deux armées en permanence au sein du même État.
En abordant les sujets ainsi, avec détermination et bonne volonté, je pense que l’on peut les mener à bien.
Sur le développement, M. Canfin, avec la compétence que chacun lui reconnaît, dira ce qu’il en est. Une grande conférence aura lieu le 15 mai à Bruxelles, ce qui répond à la demande légitime de M. Bockel.
Tout cela devra être fait en ayant à l’esprit plus largement la question du Sahel, ce qui a été fort bien abordé par MM. Larcher et Berthou. Le problème se pose évidemment pour le Mali, mais il est beaucoup plus vaste.
Je conclus ce propos par deux notations. D’abord, s’il y a un tel accord dans la communauté internationale, et en particulier dans le monde africain, pour soutenir l’intervention de la France et les propositions qui sont maintenant collectivement les nôtres, c’est tout simplement parce que chacun de ces pays a parfaitement compris que le terrorisme et le narco-terrorisme menacent la totalité des États africains et que personne n’est à l’abri.