Intervention de Laurent Fabius

Réunion du 22 avril 2013 à 21h30
Autorisation de prolongation de l'intervention des forces armées au mali — Débat et vote sur une demande du gouvernement

Laurent Fabius, ministre :

Jean-Yves Le Drian vous dirait mieux que moi que nos militaires ont découvert dans les grottes des Ifoghas des traces incontestables montrant qu’une partie des terroristes de Boko Haram – que j’ai eu l’occasion de connaître indirectement dans un autre épisode récent – étaient formés au Mali, avec une espèce d’école internationale du terrorisme, si l’on peut dire.

Les présidents du Sénégal, de la Côte d’Ivoire ou du Niger affirment tous que, si l’épisode malien avait connu une issue funeste, cela aurait probablement signifié la fin de leur propre autonomie.

Il s’agit donc d’un grand combat non pas contre le terrorisme en général, parce que cette expression peut faire référence à telle autre expression qui a été utilisée à tort dans le passé, mais contre des groupes terroristes et des groupes narco-terroristes, de la façon la plus claire. L’Afrique, qui est un magnifique continent d’avenir, pour lui-même, mais aussi pour nous parce que ce sera une des zones de croissance les plus fortes à proximité de l’Europe dans le futur, ne pourra tenir ses promesses que si nous savons, tous ensemble, venir à bout de ces groupes terroristes.

Ensuite, je voudrais vous dire, mesdames, messieurs les sénateurs, et c’est ma seconde notation, que j’ai eu l’occasion de mesurer, comme vous sans doute, à quel point cette intervention, la façon dont elle a été menée, à condition que la suite soit conforme à nos souhaits, a contribué à augmenter l’influence de la France.

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