Vous aurez compris que, si je ne discute pas le bien-fondé d'une réforme de l'AFE, je ne m'en interroge pas moins : ce texte sera-t-il, comme ceux qui l'ont précédé, un texte réformateur, qui recueillera l'assentiment quasi unanime des Français de l'étranger et de leurs représentants ? Si vous voulez que cette hypothèse se réalise, il va vous falloir accepter les amendements présentés par les huit sénateurs de l'opposition représentant les Français de l'étranger et veiller à ce qu'ils soient également adoptés par l'Assemblée nationale.
Sinon, ce sera une réforme voulue et faite par la majorité actuelle, sans consensus, et vous n'empêcherez pas que l'on dise qu'elle a été faite dans l'objectif de dégager une majorité en faveur du Gouvernement. Vous imaginez bien que, si cette tendance l'emportait, ce texte ne serait pas le grand texte réformateur que vous aviez souhaité et qu'il n'aurait sans doute qu'une durée de vie limitée. En revanche, si nous aboutissions à un texte consensuel, auquel l'opposition apporterait son soutien, il marquerait certainement l'histoire des Français de l'étranger.