Vos propos confirment bien l'existence de cette réalité inégalitaire qu'ont révélée les rapports de Reine Prat.
Nos invitées semblent être parvenues à « passer entre les gouttes », à échapper à cette réalité sociale. C'est bien qu'il y ait des réussites comme les vôtres, mais cela ne doit pas nous faire perdre de vue la réalité décrite par Reine Prat, et je juge tout à fait positif votre engagement et les actions que vous menez, notamment au sein du Collectif H/F. Celui-ci a commencé en Ile-de-France et se diffuse maintenant sur le reste du territoire.
Dans mon département, le Finistère, la région Bretagne a initié un débat sur la place des femmes dans le secteur de la culture dont a émergé l'idée de mettre en place un Collectif H/F Bretagne pour porter cet effort de sensibilisation. Il y a le « poids des maux et le choc des taux » quand on observe la place des femmes dans la culture.
Il faut s'attacher aussi à ce qui se passe dans les écoles de formation : les effectifs sont à peu près équilibrés entre les filles et les garçons, mais c'est après la sortie que les choses changent. Que deviennent ces étudiantes, à qui donne-t-on sa chance ? Cela soulève beaucoup de questions : va-t-on continuer de l'expliquer par le fait que la création serait, par nature, masculine ?