En d’autres termes, la désignation des élus reviendrait en réalité non pas au peuple, qui le tient pourtant de l’article III de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, mais des partis politiques. L’article 4 de la Constitution ne fait pourtant qu’énoncer que « les partis et groupements politiques concourent à l’expression du suffrage » ; ils ne le remplacent pas, et j’espère de tout cœur qu’ils ne le remplaceront jamais.
De la même façon qu’il n’est pas sain pour notre démocratie que la « consanguinité sociale », démontrée par de nombreuses études sociologiques, détermine encore trop largement la désignation des représentants de la Nation, il serait dangereux que ceux-ci partagent en plus les mêmes trajectoires militantes et professionnelles.
Ce qu’ont toujours souhaité nos concitoyens, aujourd’hui comme hier, c’est que nul ne puisse s’enrichir en faisant de la politique.