Je vais commencer par la situation de la danse en Belgique, où l'art chorégraphique est l'un des plus vivants d'Europe.
La situation y est similaire à la France, les femmes chorégraphes reconnues sont apparues à la même « grande période » : Anne Teresa De Keersmaeker, Michèle Anne De Mey et Michèle Noiret, trois femmes qui cependant n'ont pas été exclues et continuent d'être soutenues.
Mais tous les chorégraphes flamands qui sont apparus depuis le milieu des années 1990 sont des hommes : Alain Platel, Jan Fabre, Sidi Larbi Cherkaoui ; ils sont programmés dans l'ensemble des grands festivals de danse et de spectacle vivant, dont le festival d'Avignon.
En Europe, une seule femme a émergé depuis cette période, Sasha Waltz, très bien diffusée et soutenue pendant une dizaine d'années, mais sa carrière a depuis subi une éclipse, y compris en Allemagne ; s'il existe de nombreuses femmes chorégraphes, peu sont soutenues et reconnues.
Aux États-Unis, la situation est terrible depuis l'arrivée au pouvoir de l'administration Reagan, au début des années 1980 ; celle-ci a porté un coup d'arrêt fatal à la danse contemporaine américaine jadis brillantissime ; la présentation d'oeuvres artistiques a beaucoup souffert des interdits portant sur les représentations de l'homosexualité ; l'herbe n'a pas repoussé depuis.
En Asie, on trouve surtout des ballets plutôt classiques ou néo-classiques, tous dirigés par des hommes.
Je n'ai malheureusement pas d'exemples très encourageants à vous donner.