Intervention de Frédéric Le Lidec

Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques — Réunion du 23 avril 2013 : 1ère réunion
Dans le cadre du débat sur la transition énergétique : Auditions consacrées aux énergies de la mer de : M. Frédéric Le lidec directeur délégué de l'unité énergies marines renouvelables du groupe dcns ; M. Daniel Aversbruch responsable de programme à l'ifp énergies nouvelles ifpen

Frédéric Le Lidec, directeur délégué de l'Unité énergies marines renouvelables du groupe DCNS :

Deux niveaux sont à distinguer, le financement et les emplois en France.

S'agissant du financement par le Grand emprunt, le projet Winflo a été lauréat du Commissariat général à l'investissement (CGI) : sur un projet d'environ 40 millions d'euros, 8 millions ont été subventionnés et 8 autres millions ont fait l'objet d'avances remboursables. DCNS travaille en consortium avec de toutes petites entreprises. L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) nous a accordé nos premières subventions en 2011 alors que les demandes avaient été faites en 2008, 2009 et 2010 lors d'un appel à manifestation d'intérêt (AMI). Le groupe DCNS a donc autofinancé l'effort de recherche sur ces trois années, effort que n'aurait pas pu faire la plupart des PME. Le projet Sabella d'hydrolienne française a gagné l'AMI de l'ADEME, mais a connu ensuite un problème de tour de table de financement.

En ce qui concerne la garantie d'avoir des emplois en France, notre pays a de beaux projets de développement technologique. Pour l'énergie thermique des mers (ETM), on a vu que DCNS est la seule en course avec un bon degré de maturité. Sur l'éolien flottant, les Français font clairement la course en tête, mais les Japonais, avec l'effet post-Fukushima, lancent une offensive de 400 millions de dollars ; Mitsubishi a pris 20 % du Danois Vestas. Sur l'hydrolien, il est vrai que DCNS a racheté une société irlandaise ; mais les usines, et donc les emplois, seront positionnés près des marées, nous espérons en France, à Cherbourg, et non au Royaume-Uni, où se situent les deux principaux sites potentiels. Les premiers emplois et la première filière exportatrice se situeront là où se situeront les fermes pilotes et les fermes commerciales, avec la visibilité d'usines de fabrication en série.

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