Intervention de Jacques-Bernard Magner

Réunion du 22 mai 2013 à 21h30
Refondation de l'école de la république — Article 6 bis

Photo de Jacques-Bernard MagnerJacques-Bernard Magner :

En introduisant l’article 6 bis dans le présent projet de loi, nos collègues députés ont souhaité compléter l’article L. 121-5 du code de l’éducation et préciser que l’éducation physique et sportive et le sport scolaire et universitaire, qui contribuent à la rénovation du système éducatif, à la lutte contre l’échec scolaire et à la réduction des inégalités sociales et culturelles, jouent également un rôle en matière d’éducation et de santé. Néanmoins, bien que tout à fait opportun, cet ajout n’est pas suffisant.

En effet, le sport va bien au-delà du seul aspect physique ; il est, notamment, un vecteur d’apprentissage pour les autres matières étudiées par les élèves. Il permet d’apporter un éclairage à certaines disciplines. Ainsi, qu’il s’agisse de l’étude du corps humain en biologie, de la découverte d’un pays en géographie, ou de l’enseignement d’une langue étrangère, les possibilités offertes sont nombreuses. Les récents jeux Olympiques de Londres ont à cet égard donné l’opportunité à des enseignants d’étudier la langue et la culture anglaises.

De la même façon, les valeurs traditionnelles du sport, qu’il s’agisse du respect de l’autre ou de l’esprit d’équipe, transcendent largement le seul domaine sportif et peuvent s’appliquer, au quotidien, à la vie en société. On a coutume de dire que c’est sur un terrain de sport que peut se révéler un enfant.

N’en restons donc pas à une dimension « sportivo-sportive », si vous me permettez cette expression, mes chers collègues, de l’éducation physique et sportive. Aussi, il paraissait nécessaire d’apporter à l’article 6 bis les quelques précisions que nous vous soumettons.

Le groupe socialiste a également souhaité ajouter une phrase mettant en évidence le caractère primordial de la complémentarité entre les pratiques scolaires, périscolaires et extrascolaires. Cette complémentarité peut s’exprimer au moyen de projets éducatifs territoriaux et de partenariats avec le mouvement sportif associatif. Je rappellerai que ces projets éducatifs visent à proposer aux enfants un parcours éducatif cohérent et de qualité avant, pendant et après l’école. L’ensemble des acteurs intervenant dans le domaine de l’éducation peut ainsi être sollicité ; il peut s’agir, par exemple, dans le cas qui nous intéresse, du ministère des sports ou d’associations à vocation sportive.

Le partenariat passé entre l’État et les collectivités doit permettre de soutenir des actions répondant à des besoins précis sur chaque territoire. Les activités proposées peuvent s’articuler avec les projets conçus sur le temps extrascolaire en matière, notamment, d’activités physiques et sportives.

Ces précisions nous semblaient nécessaires, mes chers collègues, afin de souligner l’objectif de cohérence que nous poursuivons : les temps scolaire, périscolaire et extrascolaire de l’enfant doivent être autant complémentaires que possible. Le rôle joué par le sport nous paraît, à cet égard, absolument fondamental.

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