Aujourd'hui, nous parlons des métropoles. Mais je pense que ce que vous dites au sujet du fait métropolitain, nous pouvons également le transposer dans les départements plus ruraux où la notion de métropole n'existe pas mais où il y a toujours des pôles, des villes, des agglomérations qui sont très importantes et constituent les moteurs de l'économie. Qu'on le veuille ou non, c'est incontestable. La question latente qui revient sans cesse est : comment articule-t-on cette notion avec le reste du territoire, c'est-à-dire avec les zones périurbaines, rurales ?
Par ailleurs, au regard de la sociologie du Sénat, où le monde rural est bien représenté, commencer le texte du projet de décentralisation par les métropoles est une démarche en quelque sorte anxiogène, car elle pose la question de la place de la ruralité au sein du paysage territorial. Effectivement, la population vit essentiellement dans les villes et la richesse économique se localise également dans ces espaces. Mais il est nécessaire de trouver un moyen pour articuler ces différents ensembles sans susciter de l'angoisse. Comment réagissez-vous à cela ?