Pour poursuivre la réflexion, l'une des solutions pour rassurer la ruralité et davantage l'aider à porter des projets de développement, qui sont parfois déjà à l'oeuvre, est de renforcer les EPCI en milieu rural. On parle beaucoup d'intercommunalité en milieu urbain, mais il existe également une intercommunalité en milieu rural qui représente « l'autre épine du pied de l'administration territoriale française ». Certes, la situation a progressé mais les compétences des communautés de communes s'exercent souvent a minima sur des périmètres qui demeurent généralement celui du canton. Qui plus est, 54 % de nos communes comptent moins de 500 habitants. Par conséquent, la question à poser est : quels sont les services publics qui peuvent être produits au sein de ces territoires où la coopération intercommunale n'est peut-être pas toujours en mesure de porter véritablement une stratégie de développement ?
Une partie de la réflexion est donc orientée sur le débat métropoles-régions-départements. Mais il convient de ne pas oublier le véritable échelon de proximité qui est la commune. Elle est en même temps une reproduction de la carte paroissiale qui a très peu évolué depuis la Révolution française. Il faut évidemment rappeler que les 44 000 paroisses ont été reconnues en tant que communes en 1790-1791. Ces 44 000 paroisses constituent l'héritage de nos 36 700 communes. Ceci rend d'ailleurs perplexe, au regard de la situation sur ce plan dans le reste de l'Europe et en Amérique du Nord.