Intervention de Jean-Louis Carrère

Réunion du 28 mai 2013 à 14h30
Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale — Déclaration du gouvernement suivie d'un débat

Photo de Jean-Louis CarrèreJean-Louis Carrère :

Mes chers collègues, vous le constatez, au sein de la commission, nous sommes d’accord à 99, 9 %. Toutefois, il nous arrive d’avoir des analyses divergentes, par exemple au sujet de la commission du Livre blanc. Celle-ci a travaillé durant de longs mois, qui, à mes yeux, étaient encore trop courts !

En effet, une pression extraordinaire a été exercée sur cette instance afin qu’elle remette ses conclusions avant la fin de l’année, ce qui nous a posé beaucoup plus de problèmes que la non-indication de l’arbitrage budgétaire. C’est là mon analyse : elle n’est pas dissonante, elle est simplement complémentaire. §

Toutefois, je dois à l’honnêteté de remarquer que le Président de la République, par l’intermédiaire du ministre de la défense, nous a, encore une fois, entendus. Lorsque nous avons demandé que les délégations de l’Assemblée nationale et du Sénat soient renforcées, un siège supplémentaire a en effet été attribué à chacune des deux chambres, assurant la meilleure pluralité – pas la parfaite pluralité, comme cela a été demandé – et renforçant la composante parlementaire de cette commission. Nous y étions profondément attachés. Au demeurant, le président de la commission du Livre blanc a largement tenu compte de nos préconisations.

Par ailleurs, j’insisterai sur le fonctionnement du groupe de travail n° 4, relatif à une thématique qui passionne beaucoup de monde bien qu’elle soit placée sous le sceau du secret-défense, à savoir celle du renseignement.

Ainsi que mon homologue de l’Assemblée nationale, Mme Adam, j’ai siégé au sein de ce groupe de travail ès qualités, en tant que président de la commission de la défense du Sénat. À notre demande, le Président de la République et le ministre de la défense ont admis la présence de deux membres supplémentaires représentant l’opposition parlementaire. Il s’agit de M. Courtois pour le Sénat et de M. Myard pour l’Assemblée nationale.

S’agissant de la problématique de la transmission des arbitrages budgétaires, je souligne que jamais une revue du Livre blanc ne s’est déroulée dans un tel climat économique ! L’enjeu budgétaire était au cœur de toutes nos préoccupations. Rappelons-nous de la problématique Z. Imaginons un seul instant que le pré-arbitrage budgétaire conditionnant tous nos travaux tombe et qu’il s’appelle Z ! Nous aurions été plongés dans le désarroi et placés face à une excessive difficulté pour tenter d’adapter un outil de défense cohérent à ce type de dispositif.

Je ne balaye pas d’un revers de main la remarque de notre collègue Jacques Gautier. Néanmoins, étant donné les circonstances dans lesquelles s’est déroulée la revue du Livre blanc, mieux valait attendre de disposer des arguments politiques et en matière de défense pour obtenir les arbitrages du Président de la République. C’est dans ce sens que nous avons combattu tous ensemble, avec Jacques Gautier, Daniel Reiner, …

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