Ma seconde série d’observations est relative aux inquiétudes et aux attentes. La principale inquiétude, et Gilbert Roger s’en est fait l’écho, concerne la diminution des effectifs, qui vont décroître de 24 000 emplois supplémentaires. C’est à la fois un exercice difficile pour l’état-major et un effort énorme demandé à nos forces armées. Il va donc falloir y procéder avec un grand respect des femmes et des hommes, afin de prévenir démoralisation et démotivation.
S’agissant des équipements, je suis inquiet pour certains grands programmes, aujourd’hui encore, en particulier pour l’A400M, qui, on le sait, comble une importante lacune capacitaire. En réduire la cible, ou l’étaler trop largement serait ouvrir la boîte de Pandore et lancerait un très mauvais signal pour l’Europe de la défense.
Concernant le MRTT, s’il nous faut réduire la cible, c’est bien ce qui, a priori, ressort des chiffres, alors reconsidérons nos positions : lançons un appel d’offre européen afin de faire baisser les prix et constituons une unité multinationale, où, à tout le moins, insérons nos avions dans l’EATC !