Remarquez que, peut-être par une coquetterie de langage, je distingue la défense européenne de l’Europe de la défense. Pour moi, la défense européenne, c’est le concept qui n’a pas réussi. On a essayé de monter, à la fois sur le plan de la théorie et des structures, un dispositif qui n’a pas abouti, constatons-le. C’est donc qu’il faut prendre la question d’une autre manière.
Je suis favorable à l’orientation tracée par le Livre blanc : dans les domaines opérationnel, capacitaire et industriel, la France doit être à l’initiative des dynamiques nécessaires au renforcement de coopérations à deux, à trois, à cinq ou à vingt-sept, selon les cas. Du reste, le Conseil européen qui doit se tenir sur le sujet à la fin de cette année sera peut-être l’occasion pour nous d’avancer nos propositions.