Cette fonction rend éminemment modeste. C’est un sentiment que je partage avec mes prédécesseurs : les effets de la politique que nous mettons en œuvre ne se constatent jamais qu’au bout de deux ans, trois ans, voire quatre ans.
Vous regrettez que les logements que nous nous sommes engagés à produire ne soient pas réalisés, mais n'importe quel habitant de ce pays, dans cet hémicycle ou ailleurs, est parfaitement conscient que, entre le moment où l’on décide de construire un logement et celui où l’on en remet les clefs à son propriétaire ou à son locataire, il ne peut pas s'écouler huit mois !
Corriger une situation qui a commencé à se détériorer dès l'année 2011 et qui est assez corrélée avec la dégradation de la situation économique nécessite des efforts, de la ténacité, une certaine modestie et une écoute attentive de l'ensemble des acteurs.
Mes propos s’adressent plus particulièrement à vous, monsieur Dubois, car j'ai lu avec attention les propositions de Jean-Louis Borloo, et j’en partage un certain nombre ; il le sait. Ainsi, ma position sur la TVA des logements sociaux n’a pas varié. Il peut paraître étrange de le dire ainsi, mais, sur certains sujets, le bon sens doit l’emporter.
Sur la question du logement où, je m'en rends compte à chaque rencontre, les élus locaux ont eux aussi une approche pragmatique, il me semble que nous pouvons aisément trouver un accord. Cela a d’ailleurs été le cas lors du vote à l'Assemblée nationale, ce dont je me réjouis. En revanche, sur d’autres sujets, un accord sera plus difficile et nous aurons sans doute l’occasion de débattre lors de l’examen du futur projet de loi.
Monsieur Mézard, je ne peux pas ne pas goûter le plaisir qu'il y a à constater le vôtre. Il est d'autant plus agréable qu’il n'est pas fréquent !