Intervention de Roland Courteau

Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques — Réunion du 28 mars 2013 : 1ère réunion
Audition publique sur les voies d'amélioration de la lutte commune contre la pollution en méditerranée

Photo de Roland CourteauRoland Courteau, sénateur, vice-président de l'OPECST :

A l'occasion des travaux préparatoires à mon rapport, j'avais été frappé par la richesse et la diversité des recherches sur les milieux méditerranéens. Toutes les zones géographiques et tous les types de polluants font l'objet d'investigations. J'ai constaté également qu'il existe un certain cloisonnement dans ces études, aussi bien entre des organismes français qu'entre nos instituts de recherche et leurs homologues étrangers.

Par ailleurs, si certaines recherches coopératives existent à l'échelon européen sur les milieux marins, aucun programme n'est spécifiquement dédié à la Méditerranée. Les pays de la Baltique se sont pour leur part regroupés dans le cadre du 7e Programme cadre de recherche et développement (PCRD) pour présenter des offres communes. Ils ont ainsi obtenu une enveloppe de 50 millions d'euros sur la durée du programme. Les pays de la zone méditerranéenne ne l'ont, en revanche, pas fait.

J'entends bien que la coopération dans ce domaine ne se proclame pas, d'autant plus que les niveaux d'intervention des chercheurs dans la chaîne de recherche ne sont pas les mêmes. De plus, le politique n'a certainement pas assez insisté sur la particularité du bassin méditerranéen et sur la nécessité de lui consacrer des recherches spécifiques et mieux coordonnées.

C'est la raison pour laquelle je me réjouis que, depuis la parution de mon rapport, le programme « MISTRALS » (Mediterranean integrated studies at regional and local scales) ait permis de regrouper sur un horizon décennal treize organismes de recherche français. Ceux-ci visent à observer et à comprendre le fonctionnement environnemental du Bassin méditerranéen dans la perspective du changement climatique, qui pourra avoir des impacts plus rapides et plus déséquilibrants sur ce bassin que sur l'océan.

Ce programme a également vocation à inviter les pays à rapprocher leurs objectifs scientifiques et à identifier les sujets à développer en priorité. Le rôle de l'Union européenne est essentiel sur ce point.

Afin d'explorer les possibilités d'amélioration des coopérations de recherche et de gouvernance scientifique, permettant de créer un véritable mare nostrum dans ce domaine, nous entendrons successivement Gérard Riou et Maurice Heral.

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