Ce rapport nous rappelle le rôle éminent des maires dans ce domaine. Souvent, on s'interroge sur la pertinence de leurs actions en matière d'énergie ; lorsque nous intervenons, nous créons la surprise. Les acteurs du secteur se demandent pourquoi nous décidons de nous occuper d'énergie. En effet, pour un certain nombre d'entre eux, cela ne nous concerne pas.
Ce rapport souligne l'importance de conserver a minima une maîtrise, au moins juridique, de l'action politique dans ce domaine. Car, si nous l'abandonnons, elle sera vite reprise par d'autres.
Je souhaite poser trois questions. Dans mon département, la Moselle, beaucoup de collectivités territoriales ont mis en place des régies d'électricité. Aujourd'hui, se pose la problématique de leur viabilité du fait de la réorganisation du marché européen. En effet, les outils existants se retrouvent bloqués. Elles ne bénéficient ainsi plus de monopole sur leur territoire historique d'intervention, mais en même temps elles ne disposent pas des capacités pour s'étendre aux territoires voisins.
Ma deuxième question porte sur la méthanisation. Je constate un réel intérêt des acteurs locaux publics pour cette technique. Ce que je ne comprends pas, c'est le désintérêt des grands acteurs publics ou privés nationaux, qui ne font preuve d'aucun volontariat. Pourquoi l'initiative doit-elle toujours venir des acteurs publics ?
Enfin, ma troisième question s'adresse plus au technicien qu'au parlementaire et concerne les gaz de schiste. Lorsque l'on évoque cette énergie, on nous parle également des dégâts provoqués sur l'eau potable. Les techniques d'extraction vont-elles pouvoir évoluer à moyen terme afin d'être plus respectueuses de l'environnement ?