Intervention de Claude Belot

Délégation sénatoriale aux collectivités territoriales et à la décentralisation — Réunion du 4 juin 2013 : 1ère réunion
Examen du rapport d'information « collectivités territoriales : mobiliser les sources d'énergies locales » de m. claude belot

Photo de Claude BelotClaude Belot, rapporteur :

Je reviens sur le sujet de la Chine, pays qui est vu comme le plus grand pollueur. La France est le cinquième pays industriel du monde et représente 2 % de la pollution industrielle mondiale en matière d'émission de CO2. La France est ainsi en tête du classement mondial, aux côtés du Canada ou de la Norvège, par exemple, grâce à son énergie nucléaire.

La consommation de pétrole en France était, il y a trente ans, deux fois plus élevée qu'elle ne l'est aujourd'hui. De nos jours, en effet, les voitures consomment beaucoup moins et les voitures hybrides sont une réalité. J'ai créé, avec mon ami Jean-Pierre Beltoise, un circuit automobile mesurant 2,7 kilomètres et dédié aux véhicules du futur. Sur ce circuit, des voitures de série à deux litres peuvent maintenant rouler. Ce sont des véhicules qui pourront être commercialisés très bientôt. Ainsi, si l'on résonne au moyen terme, la consommation pétrolière est appelée à diminuer.

Lors d'une conférence de presse tenue à la fin de la semaine dernière, M. André Desmarais affirmait que l'on devait, en France, arrêter de vivre dans l'incohérence qui consiste à protester contre la fermeture des raffineries et à demander en même temps la baisse de la consommation de carburant.

On peut réussir à diminuer les consommations énergétiques dans un certain nombre de domaines, ou encore faire de la production énergétique artificielle avec du solaire. Cette énergie, à laquelle je crois, va prochainement connaître de nombreuses évolutions, et la France est très présente dans cette recherche. On produira de l'électricité à partir du solaire, mais il faudra évidemment la stocker.

Le problème qui se pose à nous, bien que la France se situe parmi les meilleurs, est de faire encore mieux, même si cela peut pénaliser notre économie. Par comparaison, les Chinois s'intéressent prioritairement à la production, à l'exportation et aux emplois. De notre côté, nous cherchons à être parfaits. Et à force de perfection, notre pays n'aura plus de production, plus rien à vendre. Je crois donc que la ministre de l'Écologie est réellement dans l'erreur.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion