L'absence de stratégie immobilière me surprend. Le compte d'affectation spéciale a été créé en 2006. Depuis des réflexions ont été menées sur l'universalité du réseau, sur le rapprochement des services consulaires, sur le réseau culturel, etc. Mais toujours pas de stratégie ! Les élus des Français de l'étranger apprennent les cessions dans la presse, comme si c'était un caprice non de Procuste, mais de Zeus, la dernière en date étant la cession de la maison de France à Berlin, sur le Kurfürstendamm, pourtant centre de la vie culturelle. L'émotion est grande... Les décisions sont prises sans concertation, le dialogue reste inexistant, et - c'est une tradition au Quai -, les élus sont tenus à l'écart. Des progrès sont indispensables.
D'autre part, la CIM me laisse perplexe. Quels en sont les membres ? Que fait-elle ? Quelle est sa stratégie ? Comment associer les élus ?
Par ailleurs, vous nous indiquez que les ventes ont rapporté 307 millions : quelle part a été réinvestie ?
Comment appréciez-vous le passage du statut de propriétaire à celui de locataire ? La vente à Hong-Kong était justifiée : inutile de posséder des résidences d'une telle valeur. Mais après la vente, il faut louer, et un ambassadeur doit disposer de locaux de réception. A la fin de l'opération, y gagnons-nous donc vraiment ?
Quelle est, enfin, la part du CAS affectée à l'entretien ? A trop le négliger nous en sommes réduits à installer des filets sur nos ambassades pour empêcher les chutes des pierres : c'est la malédiction du service public !