Intervention de Jean-Claude Gaudin

Réunion du 5 juin 2013 à 14h30
Modernisation de l'action publique territoriale et affirmation des métropoles — Article 30

Photo de Jean-Claude GaudinJean-Claude Gaudin :

Ce que nous avons voté tout à l'heure est tout de même très important, madame le ministre en est témoin.

Jeudi dernier, lorsque nous avons entamé cette discussion, certains maires des Bouches-du-Rhône ont protesté devant le Sénat. La ministre et moi-même avons reçu une délégation d’élus. À ce moment-là, ils ne savaient pas que les quatre-vingt-douze maires du périmètre arrêté par le Gouvernement seraient membres du conseil métropolitain d’Aix-Marseille-Provence puisque le Sénat n’avait pas encore adopté cette disposition. Ils le savent désormais et je doute fort que l’Assemblée nationale ose revenir sur ce que nous venons de voter.

Je suis très sensible aux propos que M. Collomb a tenus tout à l'heure. Jadis, déjà, avant que lui et moi soyons maires de nos villes respectives, les forces économiques avaient envisagé ce que l’on appelait à l’époque le « Grand Delta », réunissant Lyon, Montpellier – oui, chère Marie-Thérèse Bruguière, Montpellier ! – et Marseille.

Nous aurions pu connaître une réussite exceptionnelle si les chocs pétroliers successifs n’avaient enrayé le développement de Fos-sur-Mer. Il s’agit déjà d’une réussite, mais elle aurait pu être encore plus belle ! Quoi qu'il en soit, cela a permis de maintenir des liens entre les villes de Lyon et de Marseille, ainsi qu’avec d’autres.

Sans doute beaucoup de maladresses ont-elles été commises, et certaines par mes propres amis. Ainsi, l’un d’eux a évoqué un jour le « Grand Marseille », mais il concevait cette expression d’une manière essentiellement géographique. Mme la ministre l’a souligné à plusieurs reprises, quand nous allons chercher des savants ou des techniciens à Philadelphie, au Japon ou ailleurs pour le projet ITER, ceux-ci commencent par regarder la carte de l’Europe, où la France apparaît bien petite. Et puis, ils regardent au sud. Que voient-ils ? Deux ou trois villes : Marseille, Aix et, peut-être, Manosque, monsieur Domeizel. C’est pourquoi, et M. Domeizel s’en souvient, puisque nous étions au conseil régional ensemble, nous avons créé, il y a plus de vingt ans, un lycée international à Aix-en-Provence…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion