Monsieur le président du Sénat, tout à l’heure, vous avez trouvé les mots justes pour rendre hommage à Clément Méric et dénoncer solennellement l’agression dont ce jeune homme a été victime.
Dans de tels moments, ainsi que l’ont souligné Mmes Rossignol et Cukierman, il est important que la représentation nationale s’exprime avec force et se rassemble pour défendre sans faiblesse, sans hésitation, sans aucun doute, les valeurs républicaines.
L’agression, le crime odieux qui a été commis hier soir et dont nous avons eu tardivement connaissance a profondément troublé, indigné les Français. Je ne parle pas seulement des membres de la représentation nationale ou du Gouvernement, mais de l’ensemble de nos compatriotes, qui, dans leur immense majorité, ne se reconnaissent pas dans la haine et la violence, les rejettent et entendent que nous les combattions avec la plus grande fermeté.
Je tiens à le dire devant vous, mesdames, messieurs les sénateurs, l’engagement du Gouvernement est total. Nous serons sans faiblesse.
Le ministre de l’intérieur, Manuel Valls, m’a informé, juste avant le début de cette séance de questions d’actualité, que les auteurs présumés de ce crime ont été arrêtés. Je fais toute confiance à la direction régionale de la police judiciaire pour mener l’enquête jusqu’à son terme, sous l’autorité du procureur de la République. Je ne doute pas que la justice fera preuve de la plus grande sévérité, en application des lois de la République.
En cet instant, je veux exprimer à mon tour ma solidarité et ma profonde affection aux parents de Clément Méric, qui ont déjà connu d’autres drames familiaux.
Je veux dire aussi notre soutien à tous les jeunes qui défendent leurs idées avec des mots, avec la vigueur qui convient, mais en refusant la violence et la haine.