Tout à fait, madame la ministre, je vous remercie de cette précision !
La notion de relation de complémentarité entre les territoires est essentielle, et je suis toujours heureux quand on rappelle que la fonction première des territoires ruraux est une fonction nourricière. Mais je n’insiste pas sur ce point… Il doit y avoir une complémentarité, une coopération entre pôles d’aménagement ruraux et pôles d’aménagement urbains.
Si l’on veut analyser et évaluer une politique urbaine en matière d’aménagement, il faut systématiquement se poser un certain nombre de questions. Il faut, en particulier, se demander si cette politique se fonde sur une relation, par exemple contractuelle, avec la société d’aménagement foncier et d’établissement rural, la SAFER ? C'est un point crucial.
Je pense aussi aux problématiques d’élaboration des schémas de cohérence territoriale, ou SCOT, au niveau des pays. Je précise immédiatement qu’il est impossible de supprimer les pays. Ce sont des associations et la liberté d’association est inscrite dans la Constitution.
Je veux bien qu’une loi dise que les pays n’existent pas ; cela n’empêchera pas des entités qui le souhaitent de se rassembler dans le cadre d’une association !
De plus, il est évidemment impossible, au nom de la complémentarité des territoires, d’élaborer un schéma de cohérence territoriale à l’échelle d’une aire urbaine sans tenir compte de sa périphérie.
De nouveau, ce point soulève des questions essentielles. Quand on arrête un programme local de l’habitat, par exemple, il faut bien déterminer quelles sont les surfaces maximales sur lesquelles on peut construire. En effet, ce n’est pas la même chose de multiplier les logements sur 1 000 mètres carrés ou sur 100 ou 150 mètres carrés. C'est déterminant pour la mixité sociale.