Madame la présidente, mesdames les ministres, mes chers collègues, permettez-moi d’exprimer un sentiment très personnel : j’ai pris beaucoup d’intérêt aux échanges qui ont eu lieu ces derniers jours ; je suis également très heureux, comme une majorité d’entre nous, des conclusions auxquelles nous sommes parvenus. C’est pourquoi je veux à mon tour remercier et féliciter le président de la commission des lois, les rapporteurs pour avis, le rapporteur, tous ceux qui ont participé à ces débats et, bien évidemment, Mmes les ministres.
Ce texte, il faut le dire, est particulier : il ne réalise pas de transferts, contrairement aux précédents textes, il appelle à une mobilisation. De surcroît, il est examiné dans un contexte de crise économique et de déficit de nos comptes publics. C’est la raison pour laquelle le Président de la République et vous-mêmes, mesdames les ministres, avez eu raison de parler de « nouvelle étape de la décentralisation ».
Je ferai trois observations.
La première est de nature institutionnelle.
Nous parlons beaucoup de consultation. C’est une procédure à laquelle je suis favorable, mais je ne crois pas au respect intransigeant d’une nouvelle clause de consultation permanente : je crois au débat et à la délibération. À cet égard, il est important que nous rendions hommage à l’institution sénatoriale, car c’est de manière publique et transparente que se prennent ici les décisions. Lorsque l’on est attaché à la démocratie, il est important d’avoir des institutions qui fonctionnent bien. Je souhaitais le réaffirmer !
Dans le cadre du bicamérisme, la navette va prospérer. Reste que ce n’est pas parce que ce texte va être transmis à l’Assemblée nationale que nous ne devons pas chercher à voir comment l’enrichir, indépendamment des apports des députés.
Ma deuxième observation porte sur l’aspect normatif.
Je suis très heureux de la partie du texte consacrée à la métropole de Lyon et de celle relative aux métropoles. Quant au cas de la métropole d’Aix-Marseille-Provence, je souhaite que nous fassions preuve d’objectivité.
Nous sommes tous attachés à cette partie de la France ; elle a une histoire et elle a un projet tout à fait exceptionnel. Il n’existe d’ailleurs pas de ville ou de métropole sans projet, sans défi. Toutefois, je ne voudrais pas que ceux de nos collègues qui ne se reconnaissent pas dans la métropole d’Aix-Marseille-Provence affirment que ce texte a été imposé par le Gouvernement. Nous l’avons voté en notre âme et conscience, fort de notre expérience. Il est important que cela soit dit et que l’on ne s’enferme pas dans le ressentiment.
Mes chers collègues, n’hésitez pas à aller voir ce qu’il s’est passé dans les autres métropoles, dans les autres communautés.