Tout simplement parce que les politiques qui ont été menées, qu’elles soient de droite ou de gauche, ont été catastrophiques pour la ville. Quant à l’État, il n’a malheureusement jamais regardé Marseille comme il regardait les autres villes de France.
Si nous avions avancé plus vite en matière de transports, d’économie, d’infrastructures, nous serions prêts aujourd'hui à accepter une métropole. Mais la création d’une métropole ne suffira pas à résoudre les problèmes de Marseille – nous en avons aujourd’hui la preuve –, et c’est bien mal connaître cette ville que de penser le contraire.
Je ne suis pas opposée par principe à la création d’une métropole, mais le besoin premier de Marseille, c’est que l’État lui accorde des moyens, qu’il lui donne la main.
L’État a promis 30 milliards d'euros à Paris.
Paris a bien de la chance : elle va recevoir 30 milliards d'euros et, en plus, elle refuse la métropole… J’ai écrit au Premier ministre pour lui réclamer non pas 30 milliards d'euros, mais seulement 10 % de ce que recevra Paris, c'est-à-dire 3 milliards d'euros. Avec une telle somme, Marseille pourrait rattraper tout le retard qu’elle a pris en matière de transport, ce qui permettrait aux Marseillaises et aux Marseillais de se déplacer à l’extérieur de leur ville.
Monsieur le président de la commission des lois, je vous remercie du travail que vous avez fait, de votre dévouement pour les maires. Si je le dis, c’est parce que c’est ainsi qu’ils ont perçu votre action.