… et ce pour deux raisons.
Mon premier motif de satisfaction tient, comme cela a été souligné, à la qualité et à l’efficacité du débat parlementaire. À cet égard, je veux moi aussi remercier le président de la commission des lois et féliciter son rapporteur, qui, sous ses traits d’humour, a fait preuve de tact et de ménagement, tout en restant déterminé. Je n’oublie pas non plus de remercier mes deux collègues rapporteurs pour avis.
J’adresse aussi mes remerciements et mes félicitations à Mmes les ministres, pour leur qualité d’écoute et leur efficacité. Pour avoir assisté à d’autres débats, même si je ne suis sénateur que depuis une vingtaine de mois, je puis vous dire qu’il n’en est pas toujours ainsi. J’en suis donc extrêmement heureux.
Mon second motif de satisfaction tient au fait que ce texte constitue incontestablement une étape importante dans l’évolution et la modernisation de l’organisation politico-administrative de notre pays. Je ne sais pas s’il s’agit d’un texte historique, comme cela a été relevé hier soir. Par définition, c’est l’histoire qui le dira !
Je note que Lyon, Marseille, Nice et les autres métropoles vont vivre un nouveau départ, qui leur permettra d’améliorer leur rayonnement et leur efficacité en matière d’économie et de logement, ce qui est très important.
Je retiens également du débat – cette idée n’a peut-être pas été assez verbalisée, mais elle était sous-jacente – que le temps où il était de bon ton d’opposer monde rural et monde urbain est révolu. Là aussi, nous avons franchi une étape ! On sait très bien aujourd'hui qu’il n’y a pas lieu d’opposer ces deux mondes, qui sont complémentaires. Je ne doute pas que les deux prochains volets du projet de loi mettront plus encore en exergue cet aspect des choses. C’est un point important, même si certains ici restent sceptiques.
Après ces deux motifs de satisfaction, j’exprimerai – pas seulement à titre personnel – un regret, celui que le Grand Paris Métropole ne figure pas dans le texte.
La métropole de Paris a disparu des écrans radar du Sénat, ce qui est particulièrement dommageable pour la région, notamment – excusez-moi d’y insister, mais cela relève de la compétence de la commission que je représente – pour le logement. La situation dramatique du logement sur ce territoire a été évoquée à plusieurs reprises au cours du débat. Je sais bien que la gouvernance ne fait pas tout, néanmoins elle est indispensable.
Lors de l’élaboration du rapport d’information sur le droit au logement opposable, le président de l’association Droit au logement lui-même m’avait dit que nous pouvions construire tous les logements que nous voulions dans la région d’Île-de-France, mais que nous serions toujours confrontés aux mêmes problèmes tant que nous n’aurions pas réformé la gouvernance. C’est un point très important, puisque la région parisienne va malheureusement revenir, pour l’instant, à un statu quo.
C’est dommage pour le Sénat, je le dis avec tristesse, car on dira demain que nous avons parlé de toute la France pendant six jours, sauf de l’Île-de-France.