Le problème est beaucoup plus profond selon moi. L'une des qualités des ingénieurs français tient au fait qu'ils ont tous été exposés à énormément de mathématiques, beaucoup plus que n'importe quel autre ingénieur dans le monde, avec une attention particulière portée aux raisonnements abstraits. Or cette capacité, je le crains, risque de disparaître dans les années à venir, du fait de la réforme des programmes de seconde, première, terminale, et des programmes de classes préparatoires, où le niveau d'abstraction demandé baisse encore d'un cran.
Ce faisant, même si les élèves sont toujours aussi intelligents et qu'il y a toujours le même pourcentage de génies, on tend à « fabriquer » une nouvelle génération d'ingénieurs qui n'auront plus forcément la capacité de faire des raisonnements abstraits et compliqués.