Enfin, des impasses budgétaires ont été signalées par la Cour des comptes dans le budget de 2012, à hauteur de 400 millions d’euros, dont le dixième mois de bourse, qui n’a jamais été budgétisé avec sincérité.
Il fallait donc agir. C’est pourquoi le texte dont nous allons débattre n’est pas une loi de plus, ni une loi de trop, encore moins une loi pour rien.
C’est une loi d’orientation, qui fixe un cap ambitieux : élever le niveau de qualification de notre pays en parvenant à diplômer 50 % d’une génération. Pour nous, je le dis, l’autonomie n’a de sens qu’au service de l’accès et de la réussite dans l’enseignement supérieur. Nous définissons donc un objectif quantitatif, associé à la qualité.
C’est une loi qui marque aussi un changement de méthode, avec le retour au dialogue et à la confiance. Elle s’appuie sur des Assises territoriales et nationales, ouvertes à l’ensemble des forces vives, avec six mois de concertation, 20 000 participants sur les territoires, 1 300 contributions écrites, 200 auditions, vingt-six heures de commissions et trente heures de débat à l’Assemblée nationale, plusieurs présentations au Sénat.
On ne réforme pas sans un état des lieux et des orientations partagées, encore moins en tenant, à l’encontre du service public de la recherche, un discours comme celui qui a profondément choqué toute la communauté académique en janvier 2009.