… qui n’a jamais été appliqué, soit, enfin, mis en œuvre sur un périmètre élargi. Faute de récompenser la marche vers l’excellence, le système universitaire ne connaîtra pas d’amélioration qualitative.
Dans le cadre de mon rapport, j’ai chiffré à 1 milliard d’euros la somme nécessaire au rattrapage des dotations pour les universités sous-dotées. Je vous ai proposé une piste en attendant des jours financiers meilleurs, madame la ministre. Il n’est pas normal que l’inscription à l’université coûte moins cher qu’un abonnement téléphonique, qu’un forfait dans un club de sport ou que la consommation ordinaire de cigarettes.
La considération que l’on doit porter à l’université et la chance que l’on a de pouvoir la fréquenter supposeraient que chacun accepte d’y consacrer un effort financier au moins égal à la moyenne européenne, soit 600 euros. Cela permettrait de faire un grand pas en faveur des universités les moins dotées, soit un acte essentiel pour l’avenir de notre pays.
J’aurais pu évoquer bien d’autres sujets, madame la ministre, comme la nécessité absolue, sous une appellation ou sous une autre, de faire évaluer notre recherche de manière indépendante et non par auto-évaluation, ce qui revient à n’être évalué par personne ! Mais le temps qui m’est imparti est relativement limité.
La discussion qui va suivre devrait nous permettre de travailler sereinement à une université de qualité, élément essentiel de l’avenir de notre pays.