Certes, la mise en pratique de l’autonomie ne s’est pas faite sans difficultés. L’État a dû intervenir pour soutenir financièrement certaines universités. Mais si toutes n’ont pas encore atteint un rythme de croisière dans la mise en œuvre de leurs nouvelles « responsabilités et compétences élargies », il n’en demeure pas moins que la loi LRU a ouvert une dynamique de progrès sur laquelle aucune université ne souhaite revenir. Telle est d’ailleurs la conclusion du rapport de nos collègues Dominique Gillot et Ambroise Dupont, dont je salue l’excellence du travail.
Nos collègues ont sillonné la France pour recueillir les avis des uns et des autres, visitant des universités aux profils très divers. Il ressort de leurs observations que l’écueil principal, pour la plupart d’entre elles, est un défaut d’accompagnement en matière de gestion, ce qui est perfectible.
De nombreux progrès ont d’ailleurs été réalisés depuis la loi LRU : les liens avec les lycées se sont mis en place grâce au dispositif des « Cordées de la réussite » ; la formation continue s’est développée grâce à l’autonomie financière, qui incite les universités à trouver de nouveaux moyens financiers ; le lien avec les entreprises s’est amélioré avec la création de fondations ; la reconnaissance des doctorants a progressé grâce aux CIFRE, les conventions industrielles de formation par la recherche ; le lien avec la recherche s’est amplifié, notamment via les IDEX, les initiatives d’excellence.
Mais la maîtrise de l’autonomie s’apprend : il faut laisser du temps au temps.