Intervention de Jean-Pierre Chevènement

Réunion du 19 juin 2013 à 14h30
Enseignement supérieur et recherche — Suite de la discussion en procédure accélérée d'un projet de loi dans le texte de la commission

Photo de Jean-Pierre ChevènementJean-Pierre Chevènement :

Le français doit pouvoir tout dire. C’est pourquoi, sans exclure que des formations puissent être assurées dans une autre langue que le français à partir d’un niveau master, j’ai déposé un amendement visant à restreindre le champ trop large des exceptions au principe constitutionnel de l’enseignement en français.

Je souhaite, naturellement, que nous allions vers un accueil plus large des étudiants étrangers. J’ai bien noté qu’une mise à niveau de ceux d’entre eux qui ne pratiquent pas notre langue serait assurée et qu’il serait procédé à une « évaluation » au moment de l’obtention du diplôme. Mais ce mot d’ « évaluation » est faible : je préférerais qu’un pourcentage soit fixé pour l’enseignement dispensé en français et qu’une épreuve en français figure parmi celles qui conditionnent l’obtention du diplôme.

Ne donnons pas, madame la ministre, le signe fâcheux que nous ne croyons plus à l’avenir de la langue française. Je sais que tel n’est pas votre propos. Il ne faut pas polluer, par l’introduction d’une disposition mal comprise, un débat essentiel sur l’excellence et l’attractivité de notre recherche et de notre enseignement supérieur. Il y a un juste équilibre à trouver pour mobiliser autour de votre projet, sans restriction, toutes les forces de la France ! §

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