Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, l’article 22 de ce projet de loi traite des études médicales. Prévoir une possibilité de réorientation des étudiants quelques mois après leur inscription me paraît être une bonne chose, mais c’est sur le numerus clausus que portera mon intervention.
Plusieurs doyens de facultés françaises de médecine ont affirmé que, dans certains pays, le cursus médical était d’un niveau inférieur à celui du nôtre. Cela interpelle, compte tenu du principe de reconnaissance européenne des diplômes. Pendant ce temps, les médecins formés en France partent vers d’autres pays, notamment le Canada ou l’Allemagne : c’est le « grand mercato », comme l’écrivait récemment une analyste.
Ceux de nos étudiants en médecine qui sont recalés au terme de la première année malgré des notes satisfaisantes sont contraints de suivre un autre cursus en France, qu’ils réussissent d’ailleurs souvent, ou des études de médecine non sélectives dans d’autres pays.