Intervention de René-Paul Savary

Réunion du 19 juin 2013 à 14h30
Enseignement supérieur et recherche — Suite de la discussion en procédure accélérée d'un projet de loi dans le texte de la commission

Photo de René-Paul SavaryRené-Paul Savary :

Il n’y a pas de justice dans l’accès à la formation.

Depuis trop longtemps, les gouvernements successifs partent de l’idée que plus il y a de médecins, plus cela coûte cher à la sécurité sociale. Or la féminisation de la profession, la réduction du temps de travail, l’évolution des mentalités, la conciliation réclamée entre vie professionnelle et vie familiale, l’évolution du secteur médico-social, la protection maternelle et infantile, la pédopsychiatrie, la codification des actes dans les hôpitaux, les spécialisations des médecins – par exemple, dans la reconnaissance du handicap –, l’alourdissement des tâches administratives, les récupérations obligatoires des gardes de nuit – et j’en oublie sûrement – sont des facteurs qui auraient dû inciter à pratiquement doubler le numerus clausus, en particulier dans les régions peu denses. Je pense ici à la région Champagne-Ardenne et bien entendu à l'université de Reims Champagne-Ardenne.

Réduire le nombre de reçus aux stricts besoins nationaux n’est pas suffisant. La qualité de notre formation est internationalement reconnue, alors profitons-en !

Madame la ministre, nous ne pouvons plus accepter de faire appel à des praticiens étrangers ayant une formation différente, parfois moins bonne, alors que, parallèlement, certains de nos étudiants sont éliminés par un concours débouchant sur une sélection trop drastique. Il faut donc impérativement revoir le numerus clausus.

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