Or 80 % des emplois créés aujourd’hui, vous l’avez également rappelé, viennent de l’innovation. Il est donc essentiel de développer la recherche technologique, deux fois plus importante en Allemagne qu’en France, et de faire du transfert un impératif pour notre pays.
On doit se féliciter que le transfert des résultats de la recherche en direction de l’économie et de la société soit explicitement mentionné dans le projet de loi. Si le transfert est reconnu comme l’une des missions du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche, il ne s’agit pas, bien sûr, d’imposer le transfert à toute la recherche mais de développer le transfert dans les disciplines et les laboratoires concernés essentiellement par les technologies de pointe.
Recherche fondamentale, recherche technologique et innovation ont chacun leur champ : il n’est pas question d’en privilégier un par rapport aux autres ; chacun est utile et nécessaire. Il s’agit simplement de concilier notre ambition pour la recherche fondamentale et notre obligation de répondre aux enjeux économiques, sociétaux et environnementaux de notre temps grâce, précisément, au transfert des résultats de la recherche vers l’économie et la société.
Avec sa stratégie nationale de recherche et d’innovation que porte le projet de loi, l’État volontaire, devenu stratège, va pouvoir placer la recherche au service de l’innovation et l’innovation au service de l’emploi. Aussi, pour avancer en matière de transfert et d’innovation dans les entreprises, des dispositifs qui incitent les entreprises à développer leurs dépenses de recherche et d’innovations sont-ils nécessaires.
Nous avons créé, l’an dernier, le crédit d’impôt innovation pour les PME ; sans doute faudra-t-il, à l’avenir, l’intensifier. D’autres dispositifs incitatifs devraient également être créés pour favoriser l’embauche par les entreprises privées de jeunes docteurs…