J’ai presque terminé, monsieur le président.
Dans l’ensemble, la réforme des études de médecine doit être menée en concertation avec les médecins, tout en réfléchissant de manière plus globale. À l’avenir, l’e-médecine, les plateformes de diagnostic communes, le dossier sécurisé du patient, le maintien à domicile, tout cela va considérablement modifier les métiers de la santé. Certaines missions aujourd’hui assumées par les médecins généralistes seront peut-être bientôt confiées à des infirmières, à qui ces responsabilités devront être reconnues.
En réalité, le vieillissement de la population va conduire à l’émergence de nouveaux métiers de la santé, de même que la progression des soins à domicile. C’est le cas pour les maladies chroniques, comme le cancer : certains patients peuvent réaliser des chimiothérapies chez eux, ce qui est moins traumatisant. Ma collègue Marisol Touraine et moi-même avons d’ores et déjà engagé une réflexion de fond sur l’évolution des métiers de santé. À terme, il pourra en résulter un impact sur le numerus clausus.
La solution de facilité pourrait revenir à desserrer tout de suite le numerus clausus. Mais quels seront les métiers de demain ? C’est là le critère qu’il nous faut prendre en compte. Voilà pourquoi nous avons préféré mener une expérimentation ouverte et réfléchir de manière plus approfondie à l’évolution des métiers de la santé.