En préambule, je souhaitais rendre hommage au travail accompli ces neuf derniers mois, tout en regrettant très vivement les conditions, pour le moins désinvoltes, dans lesquelles sa présentation à la représentation nationale a été effectuée.
En tant que rapporteur du projet de loi relatif à la rémunération pour copie privée, j'ai observé que nous passions, dans le domaine des biens culturels, d'une logique de propriété à une logique d'accès et d'une logique de stock à une logique de flux.
S'agissant des jeux vidéo, des équilibres sont à trouver pour permettre le développement des industries créatives. Faut-il privilégier les connexions permanentes, qui permettent d'identifier l'usager, ou les connexions non permanentes qui préservent leur anonymat ? Et comment les choses se passent-elles lorsque l'usager change d'opérateur téléphonique ou de fournisseur d'accès ?
Les banques généralistes pouvant avoir certaines réticences à l'encontre de secteurs qu'elles connaissent mal, il conviendrait de préciser les rôles respectifs de chacun dans le financement des industries du numérique : financements classiques pour la banque publique d'investissement (BPI) ? Caution et prêts participatifs pour l'Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (IFCIC) ?
Enfin, on ne peut manquer de souligner les difficultés que semble avoir l'Union européenne pour défendre et promouvoir l'exception culturelle dans le cadre des négociations d'un accord de libre-échange avec les États-Unis qui viennent de commencer. Le fait que les acteurs du numérique ne sont appréhendés par la Commission que comme de simples fournisseurs de services y contribue.