S'agissant du livre, la mission Sirinelli a avancé des propositions au moment où nous travaillions sur notre rapport. Nous avons donc effectivement traité brièvement cette question, mais la frilosité des grands professionnels constitue une source d'inquiétude. Certains, proactifs aux États-Unis, dans le secteur du livre numérique, sont ainsi étonnamment beaucoup plus passifs sur le marché français.
Vous m'avez interrogé sur le rôle du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Je suis convaincu que ses missions doivent évoluer. Dès lors qu'on arrive à la circulation des mêmes contenus audiovisuels sur Internet et sur la télévision, sa mission mérite d'être revue : il doit donc se pencher sur le secteur numérique. C'est dans cette perspective que nous proposons le transfert du département de la riposte graduée de l'Hadopi vers le CSA. J'estime que les acteurs du secteur doivent absolument dialoguer et que l'instance de régulation a un rôle à jouer dans cette discussion. Il serait judicieux à cet égard de se rapprocher du modèle, plus souple, de la Federal Communications Commission (FCC) américaine ou de l'Office fédéral de la communication (Ofcom) britannique.