Je pense qu'il est important d'appuyer les initiatives qui existent en matière de recherche. Par ailleurs, le suicide préadolescent concerne un nombre très faible de personnes, environ cinquante par an, mais l'impact émotionnel est particulièrement fort. Je pense aussi qu'il faut rectifier quelques éléments de langage : on entend trop souvent qu'il y a des suicides ratés ou des suicides réussis ; il faut parler de tentatives. Le nombre de psychiatre est effectivement un problème, et les délais dans certains centres médico-psychologiques sont difficilement acceptables. Enfin, je souhaite rappeler que le suicide donne l'illusion de la maîtrise, alors que l'on est le jouet de son mal-être.
Pr Michel Debout. - Une personne qui a déjà fait une tentative de suicide a un risque quarante-cinq fois plus important que les autres de mourir de sa propre main. S'agissant des attentats, je pense qu'ils reposent d'abord sur la volonté de faire du mal aux autres, quitte à le payer de sa vie, ceci pour moi n'a rien à voir avec le suicide.